Au lendemain de « l’affaire » qui a secoué les relations Franco-israéliennes, le Ministre des Affaires étrangères israélien, Sylvain Shalom et l’Ambassadeur d’Israël en France déclarent en choeur et en canon que « l’incident est clos ».

De son côté, Javier Solana est venu au secours du Président Chirac en déclarant que - pour des raisons « techniques » - « M. Chirac considérait qu’une condamnation de ce type n’avait pas lieu d’être incluse dans un communiqué final. »

Depuis, le Président français a « corrigé le tir » en adressant une lettre à M. Mahathir Mohamad, réagissant aux déclarations de ce dernier. Mais trop tard : le mal était fait.

Car, dans l’intervalle, le Président malais avait cru bon de féliciter M. Chirac pou sa « compréhension » et lui manifester publiquement sa reconnaissance.

Ceci est une parfaite illustration des conséquences graves qui se produisent lorsque la technocratie l’emporte sur le courage politique.

Les déclarations iniques de Mahathir Mohamad méritaient d’être condamnées sans appel.

À l’heure où des tendances de plus en plus radicales et populistes montrent leur visage hideux en Europe, notre vieux continent aurait gagné en dignité et en crédibilité à valider l’initiative italienne.

Même s’il fallait pour cela faire quelques entorses à la perfection technique d’un communiqué final.

La technique pure, amputée de valeurs telles que l’humanisme et la conscience universelle ne mène qu’à des situations extrêmes.

A quelques mois de prochaines échéances électorales, nos femmes et hommes politiques seraient bien inspirés de ne pas les négliger.