Le ministre de la Défense israélien, Shaoul Mofaz, a autorisé mardi une mobilisation partielle de réservistes à la suite de renseignements faisant état d’un nombre croissant d’attentats en préparation dans la Rive Occidentale et dans la bande de Gaza, selon Galei Tsahal .
Le porte-parole de l’armée, sans confirmer cette information, a indiqué que le bouclage total des territoires palestiniens en vigueur depuis vendredi à l’occasion du Yom Kippour, la fête religieuse juive la plus importante, a été prolongé jusqu’à nouvel ordre.
L’encerclement des principales villes de la Rive Occidentale a également été resserré, a ajouté le porte-parole.
Dans la bande de Gaza, l’armée a maintenu les barrages routiers qui coupent cette région en quatre et interdisent aux Palestiniens de circuler « en vue d’empêcher le déplacement de commandos terroristes et d’armes ».
Le porte-parole a justifié ces mesures en expliquant qu’elles étaient destinées à « diminuer les risques d’attentats ».
Auparavant, un responsable militaire israélien avait indiqué que l’état d’alerte des unités israéliennes déployées à la frontière nord avait été « renforcé, car nous devons être prêts à faire face à toute possibilité d’escalade militaire ».
« Si une telle une escalade devait se produire, elle ne pourrait être provoquée que par la Syrie et l’Iran qui soutiennent le terrorisme dans la région », avait-on ajouté de mêmes sources sans donner de précisions sur d’éventuels mouvements de troupes à la frontière libanaise.
Kol Israël avait annoncé qu’Israël avait déployé des renforts militaires à sa frontière nord, notamment une batterie d’artillerie supplémentaire dans le secteur oriental de la frontière pour faire face à toute éventualité.
La tension était vive mardi à la frontière israélo-libanaise après la mort, la veille, d’un soldat israélien tué par des tirs provenant du Liban, suivis par un tir de mortier. Un enfant libanais a également été tué et un autre blessé par la chute d’un obus de mortier dans la nuit de lundi à mardi dans le village d’Houla, au Liban sud, à 5 km de la frontière israélienne, selon la police libanaise.
Ce regain de tension survient après le raid aérien israélien lancé dans la nuit de samedi à dimanche en territoire syrien, le premier du genre depuis trois décennies.
Le raid visait, selon Israël, une base d’entraînement utilisée notamment par le mouvement radical palestinien Jihad islamique, qui a revendiqué l’attentat suicide de samedi à Haïfa qui a fait 19 morts.