Dix-neuf morts, dont cinq enfants, 56 blessés ont été dénombrés dans un attentat suicide perpétré samedi par une femme dans un restaurant de Haïfa, dans le nord d’Israël, durant shabbat et à la veille du début de la célébration du Yom Kippour, la fête la plus sacrée du judaïsme.

La police a indiqué que son auteur était une femme et qu’elle était morte en se faisant exploser après avoir froidement abattu le vigile à l’entrée de plusieurs balles dans la tête.

L’attentat a été revendiqué par le Jihad islamique. Il a été condamné « avec fermeté » par les dirigeants de l’Union européenne réunis en sommet extraordinaire à Rome. Paris et Londres l’ont également condamné, séparément. Dans un communiqué, le ministre français des Affaires étrangères Dominique de Villepin a « condamné avec la plus extrême fermeté l’odieux attentat » de Haïfa. Toutefois, « la France en appelle aux autorités israéliennes pour que, malgré la colère et la douleur, elles sachent faire preuve de retenue et s’abstiennent de toute décision irréparable », une allusion peut-être à une éventuelle expulsion de Yasser Arafat.

Le Maxim, qui a été dévasté, appartient à une famille arabe israélienne.

Ahmed Koreï, le Premier ministre palestinien désigné par Arafat, a condamné cet acte, qui porte un nouveau coup au plan de paix international, en appelant les militants islamiques à s’abstenir de toute attaque contre des civils.

Mais le communiqué palestinien n’indique pas clairement si Koreï exige aussi l’arrêt des attaques visant des colons juifs en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Certains Palestiniens disent ne pas considérer ces colons comme des civils.

Jonathan Peled, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, a exigé des actes et non des paroles de la part de l’Autorité palestinienne. « C’est trop peu et trop tard », a-t-il dit.

« Nous avons eu assez de déclarations et de dénonciations. Il nous faut des actes. »

« Les citoyens d’Israël ont de nouveau été frappés par des terroristes palestiniens », a déclaré David Baker, représentant des services du Premier ministre Ariel Sharon. « C’est un résultat direct du refus de l’Autorité palestinienne de démanteler ses infrastructures terroristes et de procéder aux arrestations nécessaires de terroristes recherchés. »

Le Djihad islamique a revendiqué l’attentat suicide Le mouvement radical palestinien a indiqué par téléphone à Reuters qu’elle se nommait Hanadi Tayssir Djaradat et qu’elle était âgée de 19 ans.