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Marchands de tapis
Article mis en ligne le 29 septembre 2003
dernière modification le 12 avril 2004

Malgré de nouvelles traces d’uranium révélées par les inspections de l’AIEA sur un deuxième site, l’Iran refuse toute restriction

Une dépêche de l’AFP nous rapporte que l’Iran a reconnu aujourd’hui que des traces d’uranium hautement enrichi avaient été décelées sur un second site par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), à l’usine électrique de Kalay-e (banlieue Ouest de Téhéran).

Cette découverte suit celle de traces similaires à l’usine de Natanz (au sud de Téhéran).

L’explication avancée par les autorités iraniennes est que les traces d’uranium hautement enrichi étaient dues à la « contamination de pièces importées de l’étranger car, pour obtenir un tel enrichissement, l’Iran aurait besoin de nombreuses centrifugeuses travaillant sur une longue période. »

Or, en février dernier, la direction générale de l’AIEA avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur l’avancement du programme nucléaire iranien, après avoir constaté que les 164 centrifugeuses de Natanz tournaient à plein.

Le gouvernement iranien, par la voix de son porte-parole Abdollah Ramezanzadeh, menace à présent de rompre sa coopération avec l’Agence Internationale de l’Energie Atomique en réaffirmant que « la République islamique refusait toute restriction dans l’utilisation pacifique de l’énergie atomique ».

On a même assisté à des tentatives de marchandage dignes de marchands de tapis lorsque Kamal Kharazi, ministre des Affaires Etrangères, a déclaré dimanche que « son pays était prêt à signer le protocole mais qu’il voulait la certitude que cela suffirait à mettre fin aux soupçons et pourrait continuer ses activités d’enrichissement pour produire du carburant nécessaire à ses centrales. »

La communauté internationale est préoccupée de ce que l’Iran puisse détourner secrètement de l’uranium à des fins militaires et lui a donc signifié sa demande visant à suspendre toute activité d’enrichissement. À ce jour Téhéran n’a pas obtempéré et persiste dans son refus.

Pour leur part, les Etats-Unis et leurs alliés affirment que c’est une preuve supplémentaire de l’existence d’un programme d’armement nucléaire iranien.

Jeudi, des inspecteurs de l’AIEA doivent se rendre à Téhéran pour un nouveau round de négociations.

Albert Capino



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