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Les finances de l’Autorité palestinienne, 3ème partie : Le « système » Fatah ou la mafia proche-orientale
Article mis en ligne le 19 août 2003
dernière modification le 12 avril 2004

Pour bien comprendre les implications de la nomenclature du Fatah - le parti de Yasser Arafat - il faut en analyser les rouages.

Le parti fonctionne de manière très voisine aux « familles » de la mafia, avec ses cellules, ses subdivisions hiérarchiques et géographiques et sa distribution des rôles.

A chacun son boulot, depuis le nervi chargé d’intimider les récalcitrants jusqu’au « capo » régnant en maître sur toute une famille et une région. Même s’ils bénéficient d’une certaine autonomie, tous « en répondent » devant leur supérieur, jusqu’au « capo dei tutti capi », j’ai nommé Yasser Arafat.

Je dois à la vérité de préciser qu’Arafat, de son vrai nom Mohammed Yasser Abdul-Ra’ouf Qudwa Al-Husseini, n’est Palestinien que d’adoption, puisqu’Egyptien né à Gaza (alors en territoire égyptien) le 24 août 1929. Ce n’est qu’en 1958, lorsqu’il quitte l’Egypte pour le Koweït qu’il envisage de créer les fondements d’une organisation politique à vocation criminelle, le Fatah, qui aboutira à maturation en 1964 pour aboutir à l’OLP l’année suivante.

Les « Brigades des martyrs Al-Aqsa » sont les plus virulents parmi les 11 sections de « garde rapprochée » sur les 17 qui constituaient anciennement les « services de sécurité » du « Raïs » palestinien.

Yasser a nommé son frère, le Dr. Fathi Arafat à la tête du Croissant Rouge Palestinien, chargé de « verouiller » tout le secteur « humanitaire » et collecter ainsi l’aide internationale qui lui est destinée.

Les « Brigades » bénéficient de super-privilèges. Ils se promènent partout armés, peuvent à tout moment rançonner, enlever, séquestrer et exécuter sans autre forme de procès toute personne qu’ils soupçonneraient de « collaboration » avec Israël.

Chaque grande ville palestinienne a son chef local des « brigades », comme Saed Fayed qui règne en « Don » sur la ville de Kalkilya, entouré de ses « militants » armés et masqués.

Le Fatah possède aussi des ramifications a l’extérieur. Nombreuses sont les opérations qui ont nécessité la participation - active ou passive - de groupes à l’étranger : IRA irlandaise, Armée Rouge japonaise (Rengo Sekigun), ETA basque (Euzkadi Ta Askatasuna), services Syriens, Libyens, Irakiens, Iraniens, mais aussi plus récemment le Hezbollah et le réseau Al-Qaïda.
Même si les opérations terroristes en Europe ont été provisoirement délaissées au profit d’actions « sur le terrain » jugées plus productives, les réseaux étrangers n’en restent pas moins dormants et rendent de nombreux services. On procède à des échanges de bons procédés, planques, fourniture de logistique sur place, camps d’entraînement, bases arrière.

  • Racket, extorsion de fonds

Pratiquement tous les commerces dans les territoires sous contrôle de l’AP, des plus petits jusqu’aux industries, sont soumis à la « redevance » d’1,5% du Fatah. Pour les fortes têtes, on envoie les « encaisseurs » qui ôtent toute envie de recommencer.

  • Terreur

Les mêmes recettes que dans la mafia sont utilisées aux fins d’intimidation : destruction du matériel, incendie des locaux, pressions sur les membres de la famille, enlèvements et exécutions.

  • Exploitation des enfants

Les enfants sont conditionnés dès leur plus jeune âge. Des vidéos extraites de la télévision palestinienne nous montre comment des enfants de 3 à 10 ans sont encouragés dans des jeux de rôle visant à leur inculquer la haine de leurs voisins et les inciter à « mourir en martyrs ». A défaut, ils seront récupérés pour de basses besognes.
Des rafles, par exemple, ont lieu régulièrement, à l’issue desquelles des enfants de 10 à 15 ans sont déposés devant les lignes de Tanzim qui harcèlent les soldats de Tsahal pour leur jeter des pierres. Les enfants servent ainsi de boucliers et sont systématiquement exploités devant les médias dès lors qu’ils sont blessés ou tués pour choquer l’opinion publique et jeter l’opprobre sur la partie adverse.

  • Trafics : Drogue

C’est une des sources de revenus importantes du Fatah. La matière première vient essentiellement du Liban et alimente les circuits internes mais surtout l’exportation qui finance -entre autres - l’achat d’armes.

  • Voitures volées

C’est un trafic important : la police palestinienne a récemment saisi et détruit 200 voitures volées, appartenant... aux cadres du Fatah et de l’Autorité palestinienne !

  • Corruption

C’est la plus vielle méthode et la plus efficace. En trois phases, comment réduire à l’esclavage moral n’importe quel fonctionnaire :
1 compromission
2 demande de « services »
3 chantage, menaces et soumission

Bien souvent, c’est le moyen utilisé pour accéder à des biens ou des services impossibles à obtenir autrement, tels que des armes en provenance de pays ennemis sur le terrain.

  • Armes

De provenance très diverses, aussi variées que l’Iran (épisode du Karine A), l’Egypte (à travers les tunnels de Rafah), d’Europe (Herstal/Belgique, SIG/Suisse), mais aussi d’Israël !

  • Fraude-escroquerie

La forme la plus répandue de fraude au Fatah est le détournement de fonds. Issus des aides internationales destinées aux populations, mais aussi des taxes, des monopoles tels que les carburants, de la manipulation de marchés publics sans oublier le blanchiment d’argent à travers les hôtels, les restaurants et les casinos (Jéricho). La fausse monnaie est également utilisée, ainsi que l’attestent les saisies opérées par l’armée israélienne lors de raids, en particulier celui à la Muqata’a - le quartier général d’Arafat - en avril 2002.

Elle a été abondamment utilisée dans « l’achat » en espèces de voitures d’occasion, mais elle a également servi à l’achat de fertilisants, détournés de leur usage initial pour être employés comme explosifs retrouvés sur les « bombes humaines » qui se sont faites sauter dans la foule de civils israéliens.

  • Environnement

Des programmes conçus par des compagnies françaises d’assainissement des eaux, il ne reste que les études. Les fonds destinés à les financer ont depuis belle lurette disparu dans les caisses du Fatah, qui préfère laisser les égouts à ciel ouvert, les décharges sauvages et les eaux usées se déverser directement dans les fleuves.

Mais enfin, n’y a-t-il personne pour résister, s’insurger ?

Si, il y en a. Un petit noyau dont la témérité n’égale souvent que l’inconscience, tant leur courage mérite d’être souligné. Ils risquent à tout moment une exécution sommaire en pleine rue, après avoir été traînés dans toute la ville attachés à l’arrière d’un 4x4 avec un écriteau « collaborateur » autour du cou et suspendus en place publique à un croc de boucher avant d’être achevés d’une balle dans la nuque.

D’autres questions ?

Albert Capino

Note : voici la liste extraite des « 40 recommandations » du GAFI (Groupe d’Action Financière sur le blanchiment des capitaux), organisme basé à Paris, chargé de la lutte contre « l’argent sale ». Il s’agit de la section « catégories désignées d’infractions ».

Question : ont-ils fait un copier-coller sur les activités du Fatah pour constituer leur liste ?
Sinon, c’est un sans-faute : elles y sont TOUTES ! Une véritable qualification ISO 9002...

On entend par « catégories désignées d’infractions » :
la participation à un groupe criminel organisé et à un racket ;
le terrorisme, y compris son financement ;
la traite d’êtres humains et le trafic illicite de migrants ;
_ l’exploitation sexuelle, y compris celle des enfants ;
le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes ;
le trafic d’armes ;
_ le trafic illicite de biens volés et autres biens ;
la corruption ;
la fraude et escroquerie ;
la contrefaçon de monnaie ;
la contrefaçon et le piratage de produits ;
les crimes contre l’environnement ;
les meurtres et les blessures corporelles graves ;
l’enlèvement, la séquestration et la prise d’otages ;
_ le vol ;
_ la contrebande ;
_ l’extorsion ;
_ le faux ;
_ la piraterie ;
_ les délits d’initiés et la manipulation de marchés.



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