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Force internationale - la fausse bonne idée
Yigal Palmor - service d’information de l’Ambassade d’Israël à Paris
Article mis en ligne le 19 décembre 2001
dernière modification le 1er août 2003

Pourquoi Israël trouve-t-il mauvaise, dans les circonstances qui prévalent actuellement, l’idée d’envoyer une force internationale dans les Territoires autonomes ? Voici quelques raisons :

1. Dans l’accord Gaza Jéricho signé le 4.5.1994 Israël et l’OLP s’accordent sur la création d’un contingent international d’observateurs et experts, provenant de 5 ou 6 des pays donateurs à l’Autorité Palestinienne. Ces observateurs devaient, d’après l’article XXI dudit accord, se déployer dans les villes suivantes:Gaza, Khan Yunis, Rafah, Deir El Ballah, Jabaliya, Absan, Beit Hanun et Jericho.
Yasser Arafat à refusé l’application de cet article depuis (et malgré) la signature de cet accord.

2. Une petite unité d’observateurs a également été prévue pour la ville de Hébron dans le cadre de l’Accord Intérimaire (septembre 1995). Cette délégation d’observateurs, opérationnelle à partir de 1996, est constituée par des représentants du Danemark, de l’Italie, la Norvège, la Suède, la Suisse et la Turquie, et s’appelle TIPH (Temporary International Presence in Hebron)

Consulter l’accord sur le TIPH
Consulter les activités du TIPH

Ceux qui réclament aujourd’hui l’envoi d’observateurs internationaux pourraient simplement demander l’élargissement du mandat du TIPH. Or, celà n’est pas demandé, et l’existence même de cette unité est occultée. Pourquoi ?
De deux choses l’une : soit le TIPH est considéré comme inutile, et dans ce cas on peut s’interroger sur l’utilité d’une nouvelle force d’observateurs ; soit on considère le travail du TIPH utile, mais on ne souhaite pas l’étendre, car le vrai but recherché par ceux qui revendiquent l’envoi d’une nouvelle force internationale ne serait pas de favoriser l’observation et l’appaisement mais plutôt d’engendrer une intervention armée contre Israël.

3. Le déploiement d’une force internationale requiert une définition précise du territoire de sa juridiction. Or, définir la juridiction de cette force équivauderait à prédéterminer le tracé des frontières entre Israël et le futur état palestinien. Ce tracé ne peut être décidé unilatéralement par un tiers, à savoir les mandataires de la force internationale. Il doit au contraire émerger d’une négociation entre les parties intéressées, c’est à dire Israël et les Palestiniens. Voilà la raison pour laquelle un accord entre les deux parties est impératif avant que l’on envisage l’envoi de quelque force internationale que ce soit.

4. La force internationale en question ne manquerait pas d’être instrumentalisée, à son détriment, par les organisations terroristes tels le Hamas et le Jihad, comme le fut la FINUL au Sud Liban par le Hezbollah. Les terroristes tenteront de provoquer des incidents pour attirer une riposte israélienne en direction des observateurs étrangers. Ceux ci , de toutes les manières, ne pourront pas observer les conséquences des actions terroristes, puisqu’ils ne viendront pas inspecter les villes israéliennes : on les voit mal patrouiller devant une discothèque à Tel Aviv, entrer dans une pizzeria à Jérusalem, ou prendre le bus à Haïfa.
Ils n’iront pas davantage inspecter les locaux ou les laboratoires d’explosifs des intégristes à Gaza ou à Naplouse (voir article 1 ci dessus). Que leur restera-t-il à faire ? Observer les troupes israéliennes sur les routes ou aux frontières ? On sera loin d’un compte rendu réaliste des événements.


Pour saisir les véritables dérapages auxquels peut donner lieu la presence d’observateurs internationaux, on lira avec profit l’étonnant article de Zeev Schiff (Haaretz), toujours d’actualité


Le silence de Mary Robinson

Par Zeev Schiff, Haaretz 30.7.2001

Le 12 novembre 2001, lorsque l’Intifada battait son plein, Mme. Mary Robinson , le Commissaire de l’ONU pour les Droits de l’Homme, s’est rendue en visite officielle en Israël et dans les Territoires palestiniens. Madame Robinson était déjà célèbre puisqu’elle avait été la Présidente de la République d’Irlande. Que ce soit à cause de sa responsabilité onusienne ou pour d’autres raisons, toujours est-il qu’elle s’est faite une réputation d’anti-israélienne. Mais cela n’a pas entravé la visite car ses hôtes israéliens ont décidé de la recevoir avec tous les honneurs dus à son rang. Cependant, ce jour là, un événement exceptionnel s’est produit. Pendant que Robinson visitait la zone d’Hébron et de Kyriat Arba, ses accompagnateurs lui ont proposé de se rendre au quartier Tel Romeida (à Hébron).

L’escorte de sécurité était assurée par la force d’observateurs de l’ONU affectée à la zone (connue sous le nom de TIPH). Chemin faisant, des tirs ont visé les voitures du convoi. Une balle a touché la voiture de l’escorte de Madame Robinson. Immédiatement, des accusations ont été lancées selon lesquelles les tireurs seraient des Israéliens, sûrement des colons, essayant d’atteindre le visiteur de haut rang. Arafat qui l’a accueillie un peu plus tard s’est empressé de lui proposer sa propre voiture blindée qu’il utilise « pour se protéger des Israéliens. ». La dignitaire, par son silence, avait tacitement soutenu l’accusation.

La balle qui a atteint la voiture de l’ONU a été extraite et envoyée pour expertise. Celle-ci a été réalisée par des spécialistes du département balistique de la Police du Danemark. Les résultats de cette expertise ont été publiés récemment dans un rapport périodique de l’ONU. On y apprend que la balle qui a atteint la voiture a été tirée par une Kalachnikov de modèle AK 47. C’est une arme que possèdent et utilisent les Palestiniens, y compris leurs services de sécurité, mais qui ne se trouvent ni aux mains des soldats de Tsahal ni des résidents des implantations.

Les responsables du TIPH ne se sont pas contentés de l’expertise balistique. Ils ont reconstitué l’incident sur les lieux avec les experts danois. Les conclusions de la reconstitution affirment (je cite le rapport de l’ONU) « que l’origine du tir est clairement déterminée et provient d’une maison qui se trouve en zone H -1, au nord de Bab-el Zawieh ». Rappelons que H -1 est une zone de Hébron sous contrôle palestinien. Il faudrait conclure de tout cela que ceux qui ont tire sur le convoi de Madame Robinson étaient des Palestiniens.

Le dossier fut ainsi presque clos. Il ne manquait plus qu’un communiqué ou plus précisément des excuses de la part de Madame Robinson concernant les accusations portées contre Israël. Mais, celles-ci se font attendre. Il faut espérer qu’elle gère les affaires des Droits de l’Homme avec plus de sincérité et d’objectivité. En tout cas, ce n’est pas dans ce cas-ci qu’elle aura fait preuve de courage et d’honnêteté.



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