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La violence et le terrorisme palestinien et la guerre internationale contre le terrorisme (I)
Ministre des Affaires Etrangères d'Israël
Article mis en ligne le 10 mars 2001
dernière modification le 8 juin 2003

(Mise à jour - août 2002) -Première partie

Qu’est-ce qui a déclenché la vague de violence et de terrorisme palestiniens en septembre 2000 ?

  • Les affirmations palestiniennes selon lesquelles « l’occupation » a provoqué la violence sont-elles fondées ?
  • Pourquoi la violence ne cesse-t-elle pas ?
  • En quoi a consisté l’opération « Rempart » ?
  • Que s’est-il passé à Djénine ?

Israël fait-il un usage excessif de la force dans sa riposte à la violence et au terrorisme ?

Qu’est-ce qui a déclenché la vague de violence et de terrorisme palestiniens en septembre 2000 ?

  • Contrairement à ce qu’affirment les Palestiniens, ce n’est pas la visite d’Ariel Sharon, alors chef de l’opposition, sur le mont du Temple à Jérusalem, fin septembre 2000, qui a provoqué l’explosion de violence palestinienne. La vague de terrorisme résulte en fait d’une décision stratégique palestinienne d’utiliser au premier chef la violence - plutôt que les négociations - pour promouvoir leur cause politique.

Contrairement à ce qu’affirment les Palestiniens, ce n’est pas la visite d’Ariel Sharon, alors chef de l’opposition, sur le mont du Temple à Jérusalem, fin septembre 2000, qui a provoqué l’explosion de violence palestinienne. La vague de terrorisme résulte en fait d’une décision stratégique palestinienne d’utiliser au premier chef la violence - plutôt que les négociations - pour promouvoir leur cause politique.

Les négociations de paix israélo-palestiniennes ont commencé en septembre 1993 sur la base de l’engagement explicite du chef de l’OLP Yasser Arafat de renoncer au terrorisme et d’œuvrer pour une solution négociée. Malheureusement, à l’automne 2000, les dirigeants palestiniens ont violé cet engagement et pris la décision stratégique de poursuivre la violence plutôt que la négociation - plusieurs mois avant la visite du mont du Temple. Les responsables palestiniens en ont eux-mêmes fait état dans des déclarations aux médias en langue arabe. Le 6 décembre 2000, le quotidien palestinien semi-officiel Al-Ayyam rapportait :

(« S’adressant à un symposium à Gaza, le ministre palestinien des Communications, Imad Al-Falouji, a confirmé que l’Autorité palestinienne avait entamé des préparatifs pour déclencher l’actuelle Intifada dès la fin des négociations de Camp David, et ce conformément aux instructions du président Arafat en personne. M. Falouji a poursuivi qu’Arafat avait lancé cette Intifada comme une étape ultime de l’immuable position palestinienne dans les négociations, et pas seulement comme une protestation contre la visite sur le mont du Temple du chef de l’opposition israélienne Ariel Sharon. »)

De façon plus significative, en avril 2001, la commission Mitchell (officiellement désignée sous le nom de mission d’information de Charm el-Cheikh) a fait voler en éclat le mythe de « la visite du mont du Temple ». Cette commission, composée de dirigeants américains et européens et dirigée par l’ancien sénateur américain George Mitchell, a mené une enquête approfondie sur les causes de la violence qui a éclaté en septembre 2000 et rejeté l’affirmation palestinienne concernant le mont du Temple. Il s’est avéré patent que les véritables causes de l’actuelle situation résidaient dans le refus par les Palestiniens du concept de règlement pacifiquement négocié des conflits.

Le conflit actuel a été initié de façon délibérée et est attisé par le leadership palestinien comme choix stratégique de leur part. Ceci était vrai dès les premiers jours du conflit, et cela reste vrai aujourd’hui. C’est pourquoi, Yasser Arafat et l’Autorité palestinienne ont :

  • utilisé les médias officiels palestiniens pour inciter la société palestinienne à la violence contre Israël et les Israéliens.
  • autorisé la milice du Tanzim (organe du Fatah, faction de l’OLP) à tirer sur des civils et soldats israéliens avec des armes fournies par l’Autorité palestinienne.
  • libéré des dizaines de terroristes du Hamas et du Djihad islamique, donnant le feu vert à ces organisations pour perpétrer des attentats contre d’innocents citoyens israéliens. Cette politique des dirigeants palestiniens a mené à une série d’attentats sanglants : voitures piégées et kamikazes dans les villes israéliennes ; tirs et embuscades sur les routes contre des véhicules de commerce, des voitures particulières et des cars scolaires.

Les affirmations palestiniennes selon lesquelles « l’occupation » a provoqué la violence sont-elles fondées ?

  • Contrairement à ce qu’affirment les Palestiniens, la fin de ce qu’ils considèrent comme une « occupation » ne constitue pas la principale pomme de discorde, puisque cette question aurait pu être réglée de façon équitable par les négociations en cours au moment où les violences ont commencé en septembre 2000.

Après que le rapport de la commission Mitchell ait établi que les porte-parole palestiniens ne pouvaient plus imputer la violence à la visite sur le mont du Temple, les Palestiniens ont commencé à affirmer que la violence était une réponse à « l’occupation » par Israël de la Cisjordanie et de Gaza.

Cette affirmation ignore les événements survenus avant et après 1967 - date à laquelle Israël prit le contrôle de ces territoires au cours d’une guerre d’auto-défense - événements qui prouvent que ce n’est pas « l’occupation » qui est à l’origine du terrorisme palestinien. Non seulement le terrorisme palestinien est antérieur à la présence d’Israël dans les territoires, mais il s’est souvent intensifié, par exemple en 1996, au moment même où le processus de paix était le plus dynamique et où la fin de « l’occupation » semblait à portée de main. De tels actes de terrorisme montrent à l’évidence que les terroristes palestiniens ne luttent pas contre « l’occupation » - ils s’opposent à une paix de compromis.

L’actuelle vague de violence a commencé peu après que d’intenses négociations aient été menées au plus haut niveau en vue de trouver une solution permanente au conflit israélo-palestinien. En juillet 2000, un sommet pour la paix au Moyen-Orient fut organisé à Camp David à l’initiative du président américain Bill Clinton, avec la participation du président de l’Autorité palestinienne [AP], Yasser Arafat et du premier ministre israélien Ehoud Barak. Etant donné la nature du conflit, un règlement négocié n’aurait pu être obtenu que si les deux parties avaient fait preuve de souplesse au cours de ce sommet. Israël exprima sa volonté de procéder à des compromis d’une portée sans précédent afin de parvenir à un règlement applicable et durable. Cependant, malgré cette bonne volonté, lorsqu’il devint clair pour les dirigeants palestiniens qu’un compromis réciproque était nécessaire et qu’Israël ne pourrait pas accéder à chacune des exigences palestiniennes, l’AP choisit de rompre les négociations sans proposer la moindre alternative de son cru. Le sommet fut donc ajourné et le président Clinton attribua carrément l’échec des négociations à Arafat.

Il est évident que l’actuelle vague de terrorisme palestinien qui a commencé dans le sillage de l’échec du sommet de Camp David, n’a rien à voir avec une action palestinienne spontanée de « résistance à l’occupation ». C’est en fait tout le contraire : ce recours à la violence constitue une tentative désespérée du leadership palestinien de recouvrer la sympathie du monde après les critiques répétées dont il fut l’objet pour avoir rejeté les propositions de paix d’Israël à Camp David. Ainsi, la violence a été suscitée non pas par « l’occupation », mais par le rejet palestinien des négociations mêmes qui auraient résolu la question pacifiquement par un compromis.

En fait, dans les négociations menées entre Israël et les Palestiniens depuis septembre 1993, Israël s’est montré extrêmement compréhensif envers les aspirations palestiniennes en Cisjordanie et à Gaza. Israël a négocié la création d’une AP élue qui a progressivement étendu ses compétences et ses pouvoirs. Après des retraits israéliens considérables, l’Autorité palestinienne administrait une importante partie du territoire et 98% de la population de Cisjordanie et de Gaza.

Mais Israël ne s’est pas arrêté là. Au sommet de Camp David de juillet 2000, puis à nouveau lors des négociations de Taba en janvier 2001, le gouvernement israélien a informé les Palestiniens de son intention de procéder à d’importants compromis stratégiques, historiques et politiques afin de parvenir à la paix. Les déclarations de responsables palestiniens dénigrant ces propositions sans précédent ont été réfutées par la plupart des personnalités impliquées dans les négociations. Au cours de son interview télévisée du 22 avril 2002, l’ancien envoyé spécial des Etats-Unis Denis Ross a qualifié l’argument selon lequel la Cisjordanie serait divisée en cantons de « totalement faux », en soulignant que le territoire proposé était « d’un seul tenant ».

Israël a cherché à résoudre ses différends avec les Palestiniens à la table des négociations, mais l’AP n’a pas voulu renoncer à sa stratégie de la lutte armée. La décision prise par les Palestiniens d’avoir recours à la violence a miné les fondements du processus de paix, à savoir que la solution devait reposer sur un compromis plutôt que sur l’intransigeance, et sur les négociations plutôt que sur la violence.

Le recours aux attentats terroristes perpétrés contre des civils est injustifiable, a fortiori lorsqu’un processus de négociation est en cours pour résoudre les questions en litige. L’occasion avait été offerte à l’Autorité palestinienne de résoudre le conflit par des négociations et par un compromis, et d’amener de substantiels avantages à sa population. Or, le rameau d’olivier tendu par Israël a été accueilli par une grêle de balles et un déluge d’attentats-suicide. Malgré les énergiques dénégations palestiniennes, la décision délibérée de l’AP d’utiliser la violence au service de sa politique est l’unique source de la vague de violence et de terrorisme qui a débuté en septembre 2000.

Pourquoi la violence ne cesse-t-elle pas ?

  • Il n’y a pas de « cycle de la violence », mais plutôt une violente action palestinienne suivie par une réaction défensive de la part d’Israël. La violence ne peut pas prendre fin tant que les Palestiniens ne renoncent pas au terrorisme et ne permettent pas la reprise des négociations pacifiques.

D’aucuns affirment qu’Israéliens et Palestiniens sont engagés dans un « cycle de la violence ». Selon cette logique, des mesures unilatérales adoptées par Israël pourraient mettre fin à ce cycle. Cette théorie ignore cependant la caractéristique principale du conflit - l’action violente palestinienne est suivie par la réaction défensive israélienne. Si la violence et le terrorisme palestiniens prenaient fin, Israël n’aurait aucune raison de prendre des contre-mesures défensives.

L’actuel affrontement, délibérément déclenché, qui continue à être entretenu par les dirigeants palestiniens, constitue de leur part un choix stratégique. C’était le cas dès les premiers jours de la crise et cela demeure vrai aujourd’hui. Yasser Arafat et l’Autorité palestinienne :

  • ont autorisé la milice Tanzim (un organe de la faction du Fatah de l’OLP de Yasser Arafat) à tirer sur des civils et des soldats israéliens avec des armes fournies par l’Autorité palestinienne, et à réaliser des attentats à la bombe contre des Israéliens avec des explosifs provenant des dépôts d’armes de l’AP ;
  • ont financé des activités et des infrastructures terroristes. Les documents saisis pendant l’Opération « Rempart » fournissent des détails sur le financement apporté à la milice Tanzim et aux Brigades des Martyrs al-Aqsa du Fatah. Les fonds ont été versés directement aux terroristes, ainsi que pour l’acquisition de bombes et d’armes ;
  • n’ont rien fait pour démanteler l’infrastructure terroriste qui s’est développée dans le territoire placé sous le contrôle de l’Autorité palestinienne et servant en permanence de refuge aux organisations terroristes comme le Hamas et le Djihad islamique ;
  • n’ont investi aucun effort pour arrêter les responsables directs des attentats terroristes ;
  • ont libéré plusieurs dizaines de terroristes du Hamas et du Djihad islamique déjà incarcérés dans des prisons palestiniennes, signalant ainsi à ces organisations qu’elles avaient le feu vert pour lancer des attentats contre des citoyens israéliens ;
  • ont refusé de saisir les armes détenues illégalement comme le stipulent les accords israélo-palestiniens en vigueur. L’Autorité palestinienne a au contraire tenté d’introduire en fraude et de produire sur place en quantité considérable des armes et des munitions illégales, notamment des armes lourdes comme des mortiers et des roquettes Katiouchas ;
  • ont utilisé leurs médias officiels pour inciter les Palestiniens, en particulier les enfants, à poursuivre la violence contre Israël ;
  • ont favorisé le culte du héros s’attachant aux auteurs d’attentats-suicide encourageant ainsi d’autres personnes à suivre leur exemple ;
  • ont profité de chaque tentative d’Israël de faciliter la vie quotidienne aux Palestiniens pour lancer de nouveaux attentats contre des civils israéliens.

Cette politique des dirigeants palestiniens a conduit à des actes terroristes sanglants en série, notamment des attentats-suicide et des voitures piégées, ainsi que des tirs depuis une voiture en marche et des embuscades sur le bord des routes visant des familles entières dans leurs voitures, des véhicules utilitaires et même des cars de ramassage scolaire. Depuis septembre 2000, le Tanzim-Fatah et la Brigade des martyrs al-Aqsa ont, à eux seuls, perpétré ou tenté de perpétrer plus de 1 500 attentats terroristes.

En vertu des accords signés avec Israël, l’Autorité palestinienne s’était engagée à mettre fin à la violence, à arrêter les terroristes, à démanteler l’infrastructure terroriste, à confisquer les armes détenues illégalement et à cesser toute incitation à la violence. Cependant, au cours des années qui ont suivi la signature des accords d’Oslo en 1993, l’AP n’a rien fait pour tenir son engagement de mettre fin au terrorisme. Au contraire, les dirigeants palestiniens ont activement encouragé et soutenu les activités terroristes. De toute évidence, la poursuite de la violence ne s’explique pas par l’incapacité de l’Autorité palestinienne à empêcher le terrorisme, mais par son désir qu’il en soit ainsi.

En quoi a consisté l’opération « Rempart » ?

  • Dans les derniers jours du mois de mars 2002, Israël a été acculé à se défendre contre une vague d’attentats terroristes sans précédent. L’opération « Rempart » visait à mettre fin aux attentats quasi quotidiens perpétrés contre des civils, un terrorisme tellement meurtrier qu’aucun Etat souverain ne pourrait s’abstenir de réagir.

Vers la fin du mois de mars 2002, la population israélienne avait déjà subi 18 mois de violence et de terrorisme palestiniens ininterrompus. Rien cependant ne l’avait préparée à la vague de tirs, d’attentats sur les bords des routes et d’attentats suicide incessants qui déterminèrent l’opération « Rempart ».

L’action terroriste la plus considérable de cette période fut indubitablement l’attentat-suicide perpétré le 27 mars contre l’hôtel Park à Natanya, au cours duquel 29 Juifs furent tués alors qu’ils célébraient le Séder de Pâque. Pourtant, cet attentat survenu le soir de l’une des fêtes les plus importantes du calendrier juif, n’était pas un événement isolé. Au cours du « mars sanglante », des terroristes palestiniens ont tué, en Israël, plus de 130 personnes, dont 12 enfants et 26 personnes âgées.

Ces terribles statistiques ne reflètent qu’une partie de la réalité. Les attentats terroristes étaient devenus si envahissants que presque chaque aspect de la vie quotidienne en Israël présentait un danger réel. De façon plus significative, la société israélienne étant par nature très unie, quasiment tout Israélien était personnellement concerné par la liste des victimes qui ne cessait de s’allonger. Proportionnellement, la mort de 130 Israéliens équivaudrait en France à plus d’un millier de morts et, aux Etats-Unis à plus de six mille, et ce, en un mois. Aucune nation ne pourrait demeurer silencieuse face à un tel nombre de victimes. Alors qu’Israël aspire à trouver une solution diplomatique au conflit avec les Palestiniens, il ne lui est pas resté d’autre choix que de réagir militairement. Tout Etat, y compris Israël, a le droit à l’autodéfense et tout Etat, y compris Israël, a le devoir de protéger la vie de ses citoyens.

L’opération « Rempart », décidée au cours d’une réunion spéciale du gouvernement le 28 mars, fut lancée pour contrer l’escalade de la violence. Elle avait pour objectif de porter atteinte à l’infrastructure du terrorisme palestinien sous toutes ses formes. Israël espérait appréhender le plus grand nombre possible de terroristes, découvrir et détruire les caches d’armes et les laboratoires de fabrication de bombes, ainsi que réunir les renseignements nécessaires pour prévenir d’autres attentats.

Afin de frapper efficacement l’infrastructure terroriste, les Forces de défense d’Israël, Tsahal, furent contraintes d’opérer dans des régions densément peuplées, puisque les terroristes avaient choisi de camoufler leurs activités au sein de la population civile. Au cours des 18 mois précédents, Israël avait tout tenté pour éviter des opérations d’envergure dans ces secteurs. Lorsque les opérations urbaines devinrent finalement inévitables, Tsahal fit le maximum pour éviter de causer du tort aux civils palestiniens, risquant souvent la vie de ses propres soldats à cette fin. Israël a préféré employer l’infanterie dans les fouilles effectuées de maison en maison plutôt que de compter sur des armes lourdes qui, tout en protégeant la vie de ses soldats, auraient mis en danger des civils palestiniens. Le haut niveau de moralité manifesté par les soldats israéliens durant les combats contraste totalement avec celui des terroristes qui ont délibérément choisi de se cacher derrière leurs frères palestiniens. Israël a payé fort cher le respect de ses principes. Au cours de l’opération Rempart, 29 soldats de Tsahal ont été tués (dont 23 à Djénine) et 127 ont été blessés.

Au cours de cette opération d’une durée de trois semaines, Tsahal a réussi à capturer de nombreux terroristes recherchés, tandis que d’autres étaient tués dans les combats. Plusieurs milliers de revolvers et de fusils ont été saisis, ainsi que des quantités considérables d’explosifs et autres engins employés par le terrorisme. De nombreuses ceintures explosives - prêtes à être utilisées par des candidats aux attentats-suicide - et une vingtaine de laboratoires de fabrication de bombes ont été découverts.

Pendant et immédiatement après l’opération « Rempart », les Israéliens ont bénéficié d’une période de calme relatif. Le cycle des opérations terroristes quasi quotidiennes avait été - du moins temporairement - interrompu. Il n’est guère possible de déterminer avec précision le nombre d’attentats évités grâce à cette opération, mais on imagine les conséquences au cas où Israël se serait abstenu d’agir, laissant le champ libre aux terroristes pour perpétrer d’autres atrocités. Etant donné la fréquence des attentats terroristes dans la période précédant le 28 mars, il est évident que les vies de nombreux civils ont été épargnées par cette opération de Tsahal.

L’infrastructure terroriste demeure encore si implantée dans les régions de l’Autorité palestinienne qu’une opération unique n’a pu la détruire et les attentats sanglants du terrorisme palestinien ont repris.

Que s’est-il passé à Djénine ?

  • Lorsque les Forces de défense d’Israël (Tsahal) ont pénétré dans le camp de réfugiés de la ville de Djénine en Cisjordanie, dans le cadre de l’opération « Rempart », elles se sont heurtées à plusieurs dizaines de terroristes puissamment armés, se protégeant derrière des civils palestiniens. 23 soldats israéliens ont risqué leur vie pour éviter de porter atteinte aux non-combattants et sont morts dans les combats acharnés qui ont suivi, les pertes palestiniennes s’élevant au nombre de 56 (dont une forte majorité de terroristes armés). Il n’y a pas eu des centaines ou des milliers de victimes civiles, contrairement à ce qu’a prétendu l’AP au début, et les allégations palestiniennes de « massacre » se sont avérées totalement infondées.

L’industrie terroriste à Djénine - avec ses centres de commandement, ses laboratoires d’explosifs et ses caches d’armes - a permis les actions criminelles de plus d’une vingtaine d’auteurs d’attentats-suicide et d’innombrables autres actions terroristes armées. Avant l’opération « Rempart », Tsahal s’était abstenu de pénétrer dans le camp de réfugiés de Djénine, un secteur de la ville de superficie réduite, mais densément peuplé. Cependant, la scandaleuse intensification des attentats en mars 2002 n’a pas laissé à Israël d’autre choix que de frapper l’infrastructure terroriste à l’abri dans le camp.

Le camp de réfugiés de Djénine n’était pas seulement un quartier général du terrorisme palestinien ; c’était également l’endroit choisi par les terroristes armés pour servir de champ de bataille contre les forces israéliennes. Ces terroristes avaient soigneusement préparé le terrain, piégeant abondamment les maisons et les rues, postant des tireurs embusqués à l’intérieur des domiciles privés et des édifices publics, sans la moindre considération pour la sécurité des habitants du camp ou pour leurs biens, encourageant la population, notamment les enfants, à participer activement aux combats.

Peu après le début de la bataille, des porte-parole de l’AP proclamèrent à travers le monde que les forces israéliennes avaient commis un « massacre » à Djénine. Les Palestiniens parlèrent au début de 3 000 civils tués, puis réduisirent progressivement le chiffre à environ 500. Quelques semaines plus tard, après que des questions aient commencé à être posées dans les médias internationaux, un haut responsable du Fatah fut contraint d’admettre que le nombre des morts s’élevait à quelques dizaines. Kadoura Moussa Kadoura, le chef du mouvement Fatah de Yasser Arafat pour le nord de la Cisjordanie, déclara aux journalistes que sa propre enquête avait abouti au chiffre de 56 Palestiniens tués à Djénine pendant l’opération. Il s’agissait en grande partie de combattants armés, tués au combat.

Le mythe du « massacre » de Djénine est particulièrement irritant dans la mesure où Tsahal a pris grand soin d’éviter de porter atteinte à des non-combattants innocents, alors même que cela faisait courir des risques à ses propres soldats. Tsahal a choisi d’utiliser l’infanterie pour effectuer les fouilles de maison en maison plutôt que d’utiliser des armes lourdes qui auraient garanti une sécurité supérieure aux troupes israéliennes, mais auraient accru les risques pour la population civile palestinienne. Israël a payé cette décision d’un prix élevé : 23 soldats israéliens ont été tués et plusieurs dizaines blessés dans les combats acharnés qui ont suivi.

Les allégations dénuées de tout fondement de l’Autorité palestinienne à propos d’un massacre, associées aux images déformées de la télévision montrant de lourds dommages - restreints en réalité à un secteur limité du camp de réfugiés - ont convaincu la communauté internationale de demander sous l’égide de l’ONU une enquête des événements de juin à Djénine. Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a ensuite pris l’initiative de constituer une mission d’information chargée d’examiner les événements de Djénine. Par considération pour le secrétaire général de l’ONU, Israël a immédiatement annoncé son soutien à la résolution 1405 du Conseil de sécurité saluant l’initiative du secrétaire général.

Israël a cependant affirmé qu’un certain nombre de points devaient être éclaircis avant l’arrivée de la mission afin de garantir l’impartialité du travail. Israël estimait que la mission d’information devait aussi examiner l’action du terrorisme palestinien sur les lieux qui avait contraint Israël à entreprendre des actions militaires. Le droit à l’autodéfense et l’obligation de combattre le terrorisme ne pouvaient être ignorés. Israël escomptait que le caractère de mission « d’information » conféré à l’équipe par le conseil de sécurité serait préservé et que les pratiques des missions précédentes de l’ONU seraient maintenues, notamment le respect de l’identité et des droits des individus fournissant l’information. Israël avait l’intention de partager l’information avec la mission ; mais dans la lutte contre le terrorisme, certains renseignements devaient demeurer secrets et il eut été excessif d’attendre d’Israël qu’il révèle tous les secrets relatifs à sa sécurité sur simple demande.

Comme il n’a pas été possible de se mettre d’accord sur des conditions satisfaisantes, le secrétaire général Kofi Annan a décidé de dissoudre la mission. Entre-temps, dans le monde, de respectables réseaux d’informations et des organisations humanitaires finirent par confirmer ce qu’Israël avait déclaré d’emblée, à savoir qu’aucun massacre n’avait été commis à Djénine.

Les Palestiniens continuent malheureusement à perpétuer le mythe du massacre de Djénine, ajoutant souvent des allégations dénuées de fondement sur des refus d’aide humanitaire élémentaire. En contradiction flagrante avec leurs propres affirmations, les Palestiniens répandent souvent ces mensonges, notamment en qualifiant le camp de réfugiés de « Djéningrad », une version soi-disant moderne du dernier bastion de Stalingrad, site d’une grande et héroïque bataille.

Israël fait-il un usage excessif de la force dans sa riposte à la violence et au terrorisme ?

  • Toute nation se doit de protéger la vie de ses citoyens. Aucune nation ne peut accepter une situation dans laquelle ses citoyens sont quotidiennement victimes d’un terrorisme aveugle. Israël ne constitue pas une exception.

L’accusation maintes fois reprise selon laquelle Israël aurait fait un usage excessif de la force contre des civils palestiniens innocents constitue une contre-vérité. Les soldats israéliens, comme les civils, ont été confrontés à plusieurs milliers d’attentats violents mettant leur vie en danger, organisés par les Palestiniens. Les médias n’ont fait état que d’un petit pourcentage d’entre eux : attentats-suicide, tirs, émeutes violentes, lynchages, bombes incendiaires, embuscades sur le bord des routes, tirs de mortiers, voitures piégées visant des cibles civiles. A ce jour, plus de 550 Israéliens ont été tués et plusieurs milliers ont été blessés par suite de ces violences.

Les Palestiniens ont en outre tenté, fort heureusement en vain, de perpétrer des « méga-attentats » contre des cibles de première importance comme les entrepôts de gaz et de pétrole du site de Pi Glilot ou l’explosion des plus hautes tours de Tel Aviv par un camion piégé. Ces tentatives, qui auraient pu faire plusieurs dizaines de milliers de victimes, ont à peine été mentionnées par les médias internationaux.

Dans des conditions aussi difficiles, les Forces de défense d’Israël ont agi avec la plus grande retenue possible, n’entreprenant une action que lorsqu’une attitude passive de la part d’Israël aurait abouti à des pertes en vies humaines dans des attentats terroristes imminents. Israël s’efforce toujours d’utiliser le minimum de forces nécessaires pour prévenir le terrorisme. Par exemple, le gouvernement israélien a attendu 18 mois de déchaînement terroriste avant de lancer l’opération « Rempart ». Il veille également à ne prendre pour cible que les responsables de la violence et continue à faire tout ce qui est en son pouvoir pour éviter des pertes et des blessés civils collatéraux. Le gouvernement israélien exprime ses regrets pour la perte en vies humaines au cours de cette vague de violence, qu’il s’agisse de juifs ou d’Arabes. En dernière analyse, pourtant, la responsabilité de ces pertes incombe à l’Autorité palestinienne qui a pris l’initiative de la violence et refuse obstinément d’y mettre fin.

L’inaction de l’Autorité palestinienne face au développement de l’activité terroriste dans les territoires placés sous son contrôle, ainsi que le soutien actif qu’elle apporte à cette violence, n’ont pas laissé à Israël d’autre choix que de prendre les mesures nécessaires pour parer au terrorisme. Israël a ainsi dû mener des opérations ciblées avec précision, destinées à mettre fin à ces menaces fatales.

Chaque fois que c’est possible, les opérations israéliennes visent à appréhender les terroristes et leurs complices pour les juger. Dans des cas isolés, lorsque les arrestations sont impossibles (principalement du fait que les terroristes se réfugient au cœur des secteurs contrôléspar l’AP), et qu’une menace terroriste imminente doit être contrée,Israëlestcontraintdemenerd’autrestypesd’opérations préventives contre ces cibles militaires légitimes. Dans de telles circonstances, toute autre nation civilisée agirait de façon identique.

Contrairement à ce qu’affirment souvent les porte-parole palestiniens, Israël ne justifie ni ne participe aux « assassinats » ou « exécutions extra-judiciaires ». Ces expressions n’appartiennent pas au registre d’un conflit armé et déforment de façon flagrante la description des opérations justifiées de contre-terrorisme menées par Israël dans une situation nette de confrontation armée. L’usage fréquent de ces termes par les porte-parole palestiniens vise à dépeindre Israël et ses actions sous un jour défavorable, au mépris de la réalité.

Israël est actuellement engagé dans une situation définie au mieux comme un conflit armé. Le droit international en général et la loi sur les conflits armés en particulier reconnaissent que les individus qui participent directement aux hostilités ne peuvent ensuite réclamer l’immunité contre une attaque ou revendiquer une protection en tant que civils innocents. En commanditant ou en lançant des agressions armées contre des civils israéliens ou le personnel de sécurité, de tels individus se sont désignés eux-mêmes comme des combattants dans ce conflit et ont renoncé à toute protection juridique. De même, une personne qui s’engage dans les combats est considérée comme combattante jusqu’à la fin des hostilités et pas seulement au moment précis où elle perpètre ou organise un attentat. Israël n’agit qu’en conformité avec les principes et la pratique des conflits armés et fait tout pour éviter l’implication de civils innocents.

Israël n’a aucun intérêt à une escalade de la violence. Il est au contraire impératif que cette violence prenne fin pour que les deux parties puissent reprendre des négociations constructives. Israël soutient qu’une solution juste et viable ne peut être trouvée que grâce au dialogue et non par un conflit armé. Cependant, tant que la violence sévit, Israël a incontestablement la responsabilité de protéger ses citoyens. Tant que la vie de civils innocents est menacée quotidiennement, Israël n’a pas d’autre choix que d’user de son droit à l’autodéfense.

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